Numéro 75 Bulletin Épidémiologique : septembre 2016
Editorial
Dans ce numéro, trois articles sont dédiés à la surveillance des virus influenza, chez les volailles et chez les porcins. Dans le premier cas, la surveillance est encadrée au niveau communautaire et international, avec pour objectif de détecter rapidement tout nouveau cas sur le territoire, compte tenu des enjeux sanitaires et économiques. C’est le cas de l’épisode d’influenza aviaire dans le Sud-Ouest de la France entre 2015 et 2016, au cours duquel différents protocoles de surveillance ont dû être déployés pour s’adapter à la situation sanitaire. Dans le second cas, la surveillance des virus influenza chez le Porc n’est pas encadrée au niveau international compte tenu de la symptomatologie fruste en cas d’infection et du fait que le risque direct pour l’Homme apparaît négligeable. Il s’agit dès lors d’améliorer les connaissances en matière de circulation des souches de virus influenza porcin, et en particulier les types de souches et leurs évolutions.
Depuis avril 2016, la dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNCB) circule activement dans les Balkans, et s’étend à différents pays. Cette maladie illustre parfaitement l’articulation entre veille sanitaire internationale (mobilisée dès le début pour suivre de manière rapprochée la dynamique de la situation sanitaire à l’étranger), l’évaluation du risque (l’Anses ayant été saisie sur le sujet) et la surveillance. En effet, au vu de cette situation sanitaire critique, des discussions ont été engagées au niveau national pour renforcer la surveillance évènementielle.
Les investigations épidémiologiques participent également à l’amélioration des connaissances en matière de situation sanitaire, et mobilisent activement les acteurs de terrain. C’est ainsi qu’un hantavirus Séoul a été détecté chez des rats d’élevage, dans le cadre d’investigations menées à la suite de la découverte de l’infection chez un particulier éleveur de rats.
Enfin, un dernier article présente les résultats d’un inventaire des différentes actions de surveillance menées dans la faune sauvage depuis une dizaine d’années. Au-delà des résultats relatifs à la situation sanitaire, cette étude souligne l’importance de coordonner ces actions au niveau national et de proposer un appui méthodologique aux acteurs de terrain en la matière.
La Plateforme ESA devrait pouvoir être mobilisée à ce titre, au-delà de ses activités d’appui à l’amélioration de protocoles de surveillance nationaux (cas des virus influenza aviaires et porcins, de la DNCB).
Bonne lecture et bonne rentrée,
Le comité de rédaction